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PREMIER MINISTÈRE BRITANNIQUE : LE BRITISH ICE BREAKER DE SIR BORIS JOHNSON CÈDE LA PLACE AU BRITISH CARE DE MS LIZ TRUSS

10, Downing Street IN TRUSS WE TRUST !Vacance terminée au siège du Gouvernement britannique. Liz TRUSS, de son vrai nom, Mary Elizabeth TRUSS, est la nouvelle Première Ministre du Royaume-Uni dont elle était jusque-là, Secrétaire d’État (Ministre) aux Affaires étrangères. A 47 ans depuis le 26 juillet 2022, Liz TRUSS est la troisième femme à occuper le poste de PM après Margaret THATCHER et Theresa MAY. Elle remplace BORIS-JOHNSON, démissionnaire. La vacance de pouvoir aura duré deux mois (07 juillet-05 septembre 2022). Un nouveau Gouvernement est en téléchargement.

La vie politique va reprendre sa vitesse de croisière. A la tête du Gouvernement britannique désormais coiffée par une (jeune) Dame. Et au Parlement dont Liz TRUSS, Cheffe du Parti conservateur, majoritaire, sera la nouvelle coqueluche Celle qui se mire volontiers dans le Miroir (moderne) de la Dame de fer que fut Mme THATCHER, est portée par un cheval de bataille qui a pour cible prioritaire, la lutte contre l’inflation. Quasi endémique au Royaume-Uni. 10,1 % sur un an en juillet 2022 après 9,4 % en juin. Du jamais vu au Royaume-Uni depuis 40 ans (1982). Selon les experts, les prix à la consommation pourraient dépasser 13 % en octobre. En raison d’une hausse des tarifs régulés de l’énergie pour les particuliers.

Des travaux d’Hercule en perspective donc, pour la nouvelle locataire du Siège gouvernemental britannique. Justifiés par les effets mécaniques du Brexit (la sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne). Et doublés de l’impact mondial, et surtout européen (au plan géographique), de la crise russo-ukrainienne. Autrement dit, pour Liz TRUSS, il n’y aura pas d’état de grâce. Ni de place aux excentricités qui ont conduit à la touche, son prédécesseur, BORIS-JOHNSON. Organisation de garden party en plein confinement dû au Covid-19. Comportements déviants touchant à la moralité publque et, surtout, à la très british pudeur.

Des peccadilles, serait-on tenté de dire. En comparaison avec les monstruosités qui sont reprochées à des gouvernants à travers le monde. La fragilisation politique des démocraties a atteint le point névralgique. Le vice et la vertu se disputent allègrement le podium et les posters. Le premier menaçant même la seconde d’exclusion. Voire, d’extradtion. Résultat des courses : les crimes économiques tels que la concussion, la corruption, le détournement de la fortune publique, la prise illégale d’intérêts etc. tendent à se banaliser. Avant d’être rangés dans la corbeille des pêchés véniels.

* »Tout feu tout femme »*

Après le long « règne » d’Angela MERKEL comme Chancelière fédérale d’Allemagne (22 novembre 2005-08 décembre 2021), la tendance, en Europe, est à l’affirmation de la femme. Au-delà du corset de la simple représentation sociale. A commencer par son idylle, l’autre Allemande, Ursula VON DER LEYEN, la première femme à devenir Présidente de la Commission Européenne. Le courant féministe est tel que, même les fonctions prennent la marque de la « bête » féministe. Chancelière au lieu de Chancelier. Première Ministre en lieu et place de Premier Ministre. Cheffe d’État ou de Gouvernement plutôt que Chef d’État ou Chef de Gouvernement…

Après l’élection de Liz TRUSS, c’est le nombre de femmes au pouvoir en Europe, qui gagne en volume. Elles sont Premières Ministres ou Cheffes d’Etat. Dont Elisabeth BORNE, Première Ministre française. On les retrouve tant au sein de l’UE qu’en dehors.

En dehors de l’UE, et selon les statistiques actualisées, des femmes occupent des hautes fonctions en Islande (Katrin JAKOBSDOTTIR, Première Ministre), en Georgie (Salomé ZOURABICHVILI, présidente), en Serbie (Ana BRNABIC, présidente du Gouvernement), au Kosovo (VJOSA OSMANI, présidente), en Moldavie (MAÏA SANDU, Présidente, et Natalia GAVRILITA, Première Ministre), en Ecosse (Nicola STURGEON, Première Ministre).

Dans l’Union Européenne, le cartel féministe s’étend de la Grèce à Hongrie. En passant par la Suède, le Danemark, l’Estonie, la Finlande, la Slovaquie, et la Lituanie.

En Afrique aussi, le mouvement féministe prend racine dans les hautes sphères du pouvoir. Onze Présidentes sont en poste actuellement dans le monde, dont une en Afrique, SAHLE-WORK ZEWDE, élue à la tête de l’Ethiopie, le 25 octobre 2018. En remontant le cours de l’histoire, l’Afrique a déjà eu douze Présidentes dont sept par intérim.

Sur la quinzaine de femmes, actuellement Cheffes de Gouvernement, trois sont en Afrique. Il s’agit de la Togolaise, Victoire TOMÉGAH-DOGBÉ, de la Gabonaise, Rose Christiane OSSOUKA RAPONDA, et de Saara KUUGONGELWA qui dirige le Gouvernement namibien.

Ce que femme veut, Dieu le veut, dit un adage bien connu. In God we trust. Telle est notre foi. Avec les Américains. Avec l’avènement de Liz à 10, Downing Street, les Anglais apprennent à jurer au nom de leur nouvelle égérie : « In TRUSS we TRUST ! »

Jean Atangana, Éditorialiste

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