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Cameroun/Cybersécurité : Une loi en gestion pour la protection des enfants en ligne 

Un ensemble de réflexions ont été mené ce mardi et mercredi dans la ville de Yaoundé sous la conduite du ministre des Postes et Télécommunications. C’était au cours d’un atelier qui avait pour objectif les échanges et le partage des expériences sur les problématiques liées à la présence des des enfants sur internet

une loi sur la protection des enfants en ligne. Dans l’optique de réduire les risques encourus par les enfants lors de l’utilisation d’Internet sur le territoire national, le Gouvernement, sous l’autorité du Premier Ministre, Chef du Gouvernement, a élaboré un avant-projet de loi portant protection des enfants en ligne au Cameroun.

Cette loi, véritable charte nationale de protection des enfants en ligne au Cameroun, définie le cadre réglementaire applicable à tous les acteurs en vue de la protection des enfants sur le web, ainsi que les principales règles applicables à toutes les activités impliquant des enfants dans le monde virtuel, afin de créer un environnement numérique sûr et adapté à l’âge, pour la sécurité des enfants en ligne et l’utilisation responsable des TIC.

L’avant-projet de loi étant déjà élaboré n’attend plus qu’un complément. C’est de la tenue de cet atelier ouvert ce mardi 15 novembre 2022 par la ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng. Elle était accompagnée de ses homologues du gouvernement à savoir les ministères de la Promotion de la Femme et de la Famille, le Pr. Marie Thérèse Abena Ondoa et de l’Education de base, le Pr. Laurent Serge Etoundi Ngoa.

Le gouvernement a décidé de prendre le taureau par les cornes au moment où le Cameroun est engagé dans la transition numérique. Celle-ci permet ainsi à tout le monde, jeunes et adultes, d’être connectés. Ainsi, comme l’a relevé le ministre Libom Li Likeng, pour de nombreux enfants d’aujourd’hui, l’Internet, les téléphones portables et les autres technologies constituent une présence constante et familière. Seulement si l’Internet apporte de nombreuses possibilités et avantages aux enfants en termes d’impact sur leur niveau d’instruction et d’inclusion sociale, il peut aussi ouvrir la porte au pire. En effet, les enfants peuvent être exposés à des contenus inadaptés à leur âge ou à des contacts inappropriés, y compris de la part d’auteurs potentiels d’abus sexuels. Ils peuvent porter atteinte à leur propre réputation en publiant des informations personnelles sensibles soit en ligne, soit par « texto », souvent dans l’ignorance des conséquences de leurs actes sur leur propre personne et sur les autres, ainsi que sur leur empreinte numérique à long terme. Ils sont également confrontés à de nombreux risques, dont le manque de confidentialité.

Le défi pour les décideurs politiques et les acteurs du secteur consiste donc à ne pas se perdre en accusations contre le média lui-même, mais, au contraire, à coordonner les activités de toute une série d’acteurs publics et privés portant sur une multitude de questions interdépendantes qui, en définitive, ont pour objectif de « construire un Internet plus sûr ».

C’est dans ce sens que le projet de loi élaboré par le Gouvernement précise :

– Le rôle de l’Etat et du secteur privé qui respectivement, veille à la mise en place d’un cadre adéquat pour l’utilisation sécurisée de l’Internet par les enfants et participe avec l’État à rendre Internet plus sécurisé pour les enfants.

– Le rôle du Régulateur de l’internet, l’Agence Nationale des Technologies de l’Information et de la Communication sur les outils utilisés en ligne, les fournisseurs des contenus en ligne et/ou les opérateurs de téléphonie mobile et des

communications électroniques de manière générale

– Les obligations des intervenants dans le monde virtuel.

Toutes ces mesures visent un usage du numérique encadré pour les enfants et les adolescents, ainsi que le renforcement de la confiance numérique auprès des citoyens .

Merveille Tadesue, Correspondante pour le Centre

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