🇫🇷🇸🇳🇨🇲FRANCE‑DIASPORA : Les transferts d’argent des immigrés coûtent plus de 10 milliards d’euros chaque année à l’économie française
Paris, 10 novembre 2025– Une note inédite de l’Observatoire de l’immigration et de la démographie (OID), consultée en exclusivité par Votre Agence HOPNA/AFRIQUE INFOS révèle que les flux d’argent envoyés par les personnes d’origine étrangère vivant en France vers leurs pays d’origine amputent le produit intérieur brut français de plus de 10 milliards d’euros par an.
Un phénomène mondial qui dépasse l’aide au développement
À l’échelle planétaire, les transferts de fonds des migrants ont atteint 800 milliards de dollars en 2023, selon la Banque mondiale – un montant supérieur à l’ensemble de l’aide publique au développement (APD), qui s’élevait à 220 milliards d’euros en 2022. « Cette somme dépasse largement l’APD », a rappelé Didier Leschi, directeur de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII), dans ce rapport.
La France, premier pays européen déficitaire
L’OID précise que, sur la période 2009‑2023, les sorties nettes de fonds depuis la France se sont élevées à 155 milliards d’euros, soit 5,3 % du PIB annuel. En 2023, le déficit des transferts personnels s’est établi à 15,8 milliards d’euros, plaçant la France en tête des pays européens les plus affectés, devant l’Espagne, l’Italie et l’Allemagne. Plus de la moitié de ce déficit provient de l’Afrique, notamment du Maghreb, qui représente 41 % des flux sortants.
Conséquences économiques et budgétaires
Le rapport souligne que ces transferts pèsent sur la balance courante française et réduisent la consommation des ménages, principale composante du PIB. En extrapolant à 1 € de transfert = 1 € de PIB en moins, le déficit de 15,8 milliards d’euros se traduirait par une perte d’environ 0,56 point de croissance annuelle. Cette perte se répercute sur les recettes fiscales : avec un taux moyen de prélèvements obligatoires de 43 %, la France perdrait près de 7 milliards d’euros de TVA et d’impôts sur le revenu chaque année.
Quelles pistes pour réduire l’impact ?
L’OID propose plusieurs axes d’action :
– Réduire l’immigration en provenance des pays qui génèrent le plus de transferts, notamment en Afrique subsaharienne et au Maghreb.
– Instaurer une taxe européenne sur les envois de fonds vers les pays tiers, à l’image de la « remittance tax » envisagée aux États‑Unis.
– Lourder les circuits informels(hawala, cryptomonnaies) qui échappent aux contrôles anti‑blanchiment.
– Utiliser les transferts comme levier de négociation avec les États d’origine, par exemple en conditionnant l’accès aux visas à la coopération en matière de réadmission.
Un débat qui reste ouvert
Si les transferts constituent une source de revenu essentielle pour de nombreux pays bénéficiaires – le Maroc, par exemple, dépend à 33 % des fonds en provenance de France – ils représentent pour la France un « coût économique » non négligeable. Le rapport de l’OID relance ainsi le débat sur la manière de concilier solidarité avec la diaspora et protection des intérêts économiques nationaux.
Victor Esso Tiki


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