Réunis dans la capitale économique du Cameroun Douala, les acteurs des gouvernements du Tchad et du Cameroun et les représentants des populations locales, ont balisé le chemin d’une future coopération transfrontalière sur ce fleuve, à même d’aplanir les différents et de prévenir les conflits dans ce sous-bassin du Logone.
Les conflits, liés essentiellement à l’accès aux ressources du bassin du Logone (le principal affluent du Lac Tchad et qui couvre 8% du territoire du Continent et abrite plus de 30 millions de personnes autour de ces principaux versants…).
Depuis le protocole d’accord signé en 1970 entre le Tchad et le Cameroun, sur la gestion concertée du Logone…ou encore de la charte de l’Eau sur le Lac Tchad de 2012, rien n’a été réellement fait depuis lors …il s’est agit d’analyser froidement les accords et de trouver les mécanismes de réalisation effective des projets susceptibles d’éradiquer, sinon de réduire les conflits existants et ceux à venir.
Si les conflits étaient généralement causés pour les besoins agricoles et d’élevages… ils se sont accrus depuis l’avènement du phénomène terroriste
Boko Haram…qui procède par des rapts des éleveurs et autres populations vivants autour ou non loin de cette affluent, ajouter à celà les conditions sanitaires et la fermeture des frontières dû à la fois au terrorisme et à la pandémie,qui rendent la situation difficile de part et d’autre des frontières des deux pays… C’est pour trouver des mécanismes de coopération concertées et efficaces que l’IUCN, dans le cadre du projet Bridge et plusieurs partenaires financiers dans le cadre du projet CBLT-FEM-PNUD, ont réunis les acteurs du 24-26 Novembre dernier à l’hôtel Bano Palace de Douala… afin de trouver des solutions idoines et adaptées aux problématiques actuelles dans le sous-bassin du Logone.
Pour le Représentant du Ministère de l’économie du Cameroun :<<C’est une problématique majeur et les mécanismes endogènes de prévention, de médiation et de résolution des conflits doivent faire l’objet d’une attention particulière de la part de tous les acteurs… nous sommes engagés à soutenir toutes les initiatives>>dira-il aux micros des journalistes.
L’équation peut sembler simple, mais elle n’est pas toujours évidente… comment prévenir et aplanir les écueils ou différends, dans un contexte d’insécurité et de crise sanitaire ? Chaque pays où acteur regardant toujours l’autre sous un air inquisiteur, ce qui équivaut à un « triple Nexus » bâtir la paix et la cohésion sociale, entre paix locale et conflits communautaires d’un côté, et paix globale et efforts de sécurisation de l’autre…et si rien n’est concerté et bien ficelé…on peut assister à un Flou artistique de l’aide et un sentiment de confusion chez les populations.
Zonage de pâturages, gestion des barrières frontalières naturelles ou artificielles, taxes et droits douaniers ou fiscaux prélevés à tord ou à raison, soutiens aux activités agricoles et pastorales, surveillance contrôlée des flancs d’eaux…Etc. Autant d’éléments de Conflits et de mésententes sur lesquelles les experts, représentants des États et ceux des populations ont travaillé durant 03 jours et ont faient des propositions pour pouvoir juguler les maux et répondre à cette problématique
:<< Il était question d’écouter, d’analyser et d’enregistrer toutes les propositions des acteurs principaux…afin de pouvoir établir un véritable plan, qui permettra de mettre en place des mécanismes de gestion durable et concertée… garantissant la paix et la cohésion, entre les différentes parties prenantes impliqués dans l’utilisation ou la gestion de ce sous-bassin du Logone, surtout que depuis les accords de Moundou de 1970, pas grande chose n’a été fait.>> affirme Monsieur Mewouth Thang Armel Gilles, Coordonateur du projet Bridge.
Les propositions faites suivront-t-elles réellement les attentes des populations vivantes autour du sous-bassin du Logone ? L’avenir nous le dira… l’initiative de L’IUCN et ses partenaires essaye d’y répondre.
Victor Esso Tiki