EDITO:COMMENT LES LEADERS FAÇONNENT LEURS ENVIRONNEMENT
Il y a un débat qui existe dans le monde des intellectuels autour de la question :
Les leaders sont-ils les produits du peuple d’où ils sortent ou les peuples sont les produits de leurs leaders?
Surtout quand on observe le retard de certains pays en Afrique dans quasiment tout les domaines, on ne peut s’empêcher d’interroger notre Leadership et son impact sur nos concitoyens et dans nos pays.
D’entrée de jeu, je dirai que:
Ce n’est pas un peuple corrompu qui crée des leaders corrompus, mais des leaders corrompus qui crée un peuple corrompus.
Quelqu’un a dit: une armée des moutons dirigée par un lion battra toujours une armée des lions dirigée par un mouton.
Parce que c’est la qualité des leaders qui détermine la qualité des suiveurs et non l’inverse.
Prenons un autre exemple.
Celui de la colonisation.
Chaque peuple négro-africain est le résultat du type de colonisation qu’il a subi. Même s’il y a beaucoup des similitudes.
Ma question est: pourquoi les noirs de la période précoloniale sont différents de ceux de la periode post-colonial?
La réponse est le type de leadership, type d’influence qu’ils ont subi.
Feuerbach, Philosophe allemand a dit: l’homme est le produit de l’histoire, de la culture et de l’éducation.
Analysons cette puissante déclaration.
1° l’histoire.
Le cerveau humain fonctionne par identification ou par association. Ça s’appelle le conditionnement neuro-associatif (CNA).
Qu’est-ce que ça veut dire?
Càd que l’homme fonctionne en s’identifiant à son histoire, c’est de là qu’il puise ses repères.
C’est pourquoi l’homme blanc lors du premier contact avec le noir l’a décrit comme le singe et le noir a décrit le blanc comme le porc ou l’albinos.
Parce que notre cerveau fonctionne en identifiant le nouveau à l’ancien, il cherche des repères, des associations.
Nous pensons en terme des mots. Et notre réflexion est à la limite de notre vocabulaire. C’est ainsi que lorsque nous voulons décrire quelque chose de nouveau, nous cherchons à l’identifier à ce que l’on connaît déjà.
Comprenant cela, l’homme blanc a utilisé ces principes et lois mentales pour aliéner l’homme noir à travers la falsification de l’histoire.
Imaginons un enfant qui n’a jamais connu son père. Il n’a aucune trace historique de son père. Cet enfant se retrouve dans une crise de repère. Et si quelqu’un vient lui donner ou lui fournir certaines informations sur son père, cet enfant va commencer à créer des associations, des identifications. Même si son père inconnu était riche, si on lui a dit qu’il était pauvre, bon à rien, c’est à cela que cet enfant va commencer à s’identifier inconsciemment.
2. La culture.
J’avais dit que nous pensons en terme des mots.
Et les mots sont la drogue la plus puissante qui existe. Les paroles hynoptisent.
L’homme est la manifestation des informations qu’il enregistre à partir de ces 5 sens. Notre cerveau ou notre mental exprime sous forme des pensées et d’imagination ce que nous emmaganisons dans notre mémoire.
Quand on parle de culture, on fait référence au contenu littéraire, musical, cinématographique, artistique et etc.
Et l’homme blanc a utilisé la littérature, le cinéma, la musique pour nous bombarder d’informations négatives et erronées sur qui nous sommes.
Qu’est-ce qu’il fait ?
Il essaie de manipuler, de fabriquer au noir une image de soi à travers ce qu’on appelle « la suggestopedie » qui est la science des suggestions.
Et les suggestions négatives ou positives sont à la base de ce qu’on appelle en psychologie « l’image de soi » ! Parce qu’au fait les suggestions deviennent ce qu’on appelle « des autosuggestions ».
C’est ainsi que vous entendrez Hitler dire: si vous répétez un mensonge mille fois à une personne, il finira par croire que c’est la vérité.
Parce que Romains 10:17 dit: la foi vient de ce que l’on entend.
C’est ainsi que vous verrez que la majorité des déclarations des grandes figures de la littérature occidentale n’avaient que des propos racistes envers les noirs, qu’il s’agisse de Victor Hugo, Larousse, Hegel et etc.
L’homme blanc a commencé à faire la guerre dans le mental des noirs avant de le faire physiquement.
Le Bouddha l’a dit: le mental est l’avant-coureur des conditions, le mental en est le chef, les conditions sont l’oeuvre du mental.
Il parle en effet de la mentalité. Et c’est la mentalité d’un peuple qui détermine la qualité de sa société. Et cette mentalité est créé par des dirigeants en utilisant la musique, le cinéma, la culture, l’éducation pour fabriquer l’homme sur mesure et l’emprisonner dans son système.
Et aujourd’hui ce sont nos propres écrivains que les ambassades occidentales utilisent pour créer et vendre une image négative des noirs africains et des africains à travers leurs centres culturels.
3. L’éducation
L’éducation peut être soit une arme de construction soit de destruction et d’abrutissement massif.
Cheik Amidou Khan en parle dans son roman « l’aventure ambiguë », la résistance que les parents noirs avaient d’envoyer leurs fils à l’école des blancs pour passer à un lavage hideux des cervelets nègres.
Liliane Thuram aussi en parle dans son livre: Mes étoiles noires.
L’éducation que l’Occident nous a donné était pour nous conditionner à être des esclaves dociles.
Et à l’éducation j’ajouterai
4. Les médias
Nous suivons tous les médias occidentaux impérialistes et comment ils peignent l’Afrique dans leurs médias.
Quelle Afrique ils présentent. Leurs ligne éditoriale à propos de l’Afrique. Quelle perception de nous ils nous présentent.
Le mal et la tragédie est que ceux qui dirigent nos pays ignorent complètement ces choses. Ainsi ils veulent résoudre les problèmes en se conformant au système qui les a créé.
Victor Esso Tiki/Billy Issa


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