Lutte contre la désinformation : l’Union Européenne et le gouvernement Camerounais se donnent la main pour barrer la voie à ce fléau social 

   Le séminaire consacré à l’implication des partenaires internationaux dans le lutte contre la désinformation s’est tenu ce 17 novembre 2022 à Yaoundé. C’était le 4e atelier d’une série lancée en début d’année avec des acteurs gouvernementaux (Ministère des postes télécommunications,le Ministère de la Communication) et ceux de la société civile et des professionnels de médias. En réagissant à l’une des recommandations faites par les participants, le représentant du ministre de l’Education de base a annoncé le projet d’intégration, dans les programmes scolaires, des modules d’enseignement consacrés à l’éducation aux médias et à l’information.

« La rencontre de ce jour cadre avec un dialogue politique structuré sur la lutte contre la désinformation et le discours de haine entamé cette année avec les autorités, par l’Union européenne et ses états membres, en format Team Europe.

Il s’agit du quatrième et dernier atelier d’une série engagée depuis le début de l’année. Les trois premiers ateliers étaient respectivement ouverts aux autorités gouvernementales, aux acteurs de la société civile et aux médias. L’objectif était d’amener ces différentes catégories d’acteurs à partager leurs expériences, leurs perceptions et leurs réponses face à un phénomène qui prend des proportions inquiétantes. Les recommandations faites à l’issue de ces ateliers vous seront présentées tout à l’heure (…) ».

En ce qui concerne le Cameroun,les réseaux sociaux contribuent à l’essor de l’économie numérique si chère au Président de la République et au développement économique social et culturel, autant leur utilisation malveillante, aux fins de désinformation et de distorsion de la réalité, est de nature à créer la psychose au sein de l’opinion publique et à rompre l’équilibre social. Pour Libom Minette Likeng salut cette initiative de l’Union Européenne afin de barrer d’avantage la voie à la désinformation . « Je me réjouir, de l’atelier qui se tient ce jour sur les Partenaires internationaux face à la désinformation , lequel s’inscrit en droite ligne de la mise en œuvre de la politique prônée par le Chef de l’Etat, en matière de promotion de la cybersécurité, et menée sous l’autorité du Premier Ministre Chef du Gouvernement ».

Des sessions de renforcement de capacités organisées à l’intention des journalistes.

Pour ce qui est des hommes de presse, la première capacitation a concerné les membres de l’UPF Cameroun. Elle visait à les outiller sur les enjeux liés à l’utilisation des réseaux sociaux et les contours de la communication sur les plateformes communautaires, à vulgariser la réglementation en matière de communication dans les réseaux sociaux et à présenter les best practices, pour faire face aux dérives et aux menaces, dans le but de mettre en place les bases d’une utilisation raisonnée des réseaux sociaux par la presse camerounaise.

La deuxième formation adressée aux journalistes économiques avait pour but de les imprégner sur les enjeux, opportunités et risques de la cryptomonnaie au Cameroun afin de leur permettre de disposer d’un ensemble de connaissances pointues, synoptiques et opérationnelles sur la cryptomonnaie et de s’exprimer en toute autorité dans le domaine.

La campagne s’est poursuivie, par des programmes de formation des acteurs locaux, des ateliers de sensibilisation des jeunes, étudiants et élèves, la sensibilisation par SMS, qu’une campagne média, y compris dans la presse en ligne et les réseaux sociaux.

Cette sensibilisation, il convient de le signaler, s’accompagne d‘une opération d’affichage dans les administrations et institutions publiques, ainsi que dans les établissements d’enseignement supérieur, secondaire et primaire.

De nombreuses actions de sensibilisation de ce genre sont également menées par l’ANTIC, sur l’ensemble du territoire national.

Le Ministère des postes et télécommunications continue de mener des actions pour un travail de relais efficace en s’appuyant sur les ambassadeurs de bonnes volontés,en vue de contribuer à porter auprès des publics, les messages clés de la campagne pour la cybersécurité.

Merveille Tadesue, Correspondante pour le Centre