🇲🇺Île Maurice:La Maritime week Africa 2025 veut faire du Pays un Hub du soutage sur le continent
La Maritime Week Africa 2025 a démarré le 26 mars au Hilton Mauritius Resort and Spa, à Flic-en-Flac, rassemblant les principaux acteurs du secteur des carburants marins , notamment des acheteurs de soutage (l’approvisionnement en carburant des navires ; la vente, la distribution et la logistique du carburant marin), des fournisseurs, des autorités portuaires et des régulateurs. Cette conférence constitue une plateforme idéale pour débattre des enjeux actuels et des opportunités émergentes de l’industrie des carburants marins en Afrique, tant à l’échelle régionale que mondiale.
L’ ouverture de l’événement a réuni plusieurs personnalités influentes, dont le ministre de l’Agroindustrie, de la Sécurité alimentaire, de l’Économie bleue et de la Pêche, Arvin Boolell ; l’envoyée spéciale et conseillère pour l’économie maritime et bleue auprès du président du Kenya, Nancy Karigithu ; le PDG de ship.energy, Llewellyn Bankes-Hughes ; ainsi que la directrice générale par intérim de la Mauritius Ports Authority (MPA), Aruna Bunwaree Ramsaha.
Dans son discours d’ouverture, le ministre Arvin Boolell a souligné que la Maritime Week Africa 2025 marque un tournant décisif pour l’industrie du soutage en Afrique. Il a insisté sur la nécessité pour Maurice, en tant qu’État insulaire en développement, d’exploiter pleinement le potentiel de l’économie bleue, qu’il a qualifiée de «nouvelle frontière» de la croissance économique africaine. Il a réaffirmé l’engagement du gouvernement à faire de Maurice le principal hub de soutage de la région. Il a également annoncé des réformes législatives destinées à dynamiser l’économie océanique du pays, en explorant de nouvelles opportunités dans la pêche, le commerce et les services maritimes.
Face aux tensions géopolitiques actuelles, Arvin Boolell a appelé les nations africaines à collaborer et à adopter des stratégies novatrices pour assurer un secteur maritime équitable. Il a invité les acteurs de l’industrie à investir dans des secteurs innovants afin de positionner Maurice comme une référence en matière d’économie océanique dans la région.
L’ambassadrice Nancy Karigithu a mis en avant le potentiel économique des zones maritimes africaines, soulignant que l’économie bleue pourrait favoriser la création d’emplois, la génération de richesse et le développement socioéconomique du continent. Elle a affirmé que la Maritime Week Africa 2025 constitue une occasion unique d’aborder les défis actuels tout en saisissant les opportunités offertes par ce secteur en expansion.
De son côté, Aruna Bunwaree Ramsaha a mis en exergue l’essor de l’industrie du soutage à Maurice. Le volume du commerce de soutage est passé de 284 000 tonnes métriques en 2015 à 929 000 tonnes métriques en 2024. Afin de maintenir Port-Louis parmi les ports de soutage les plus sûrs et les plus fiables de la région, elle a plaidé pour une collaboration accrue entre les partenaires internationaux, ainsi qu’entre les secteurs public et privé. Elle a également mis l’accent sur l’importance de la résilience dans un marché mondial en constante évolution et a préconisé des investissements stratégiques dans la capacité de stockage, la digitalisation et les alliances internationales afin de consolider la position de Maurice en tant que hub moderne et avant-gardiste du soutage.
Organisée par ship. energy, la Maritime Week Africa est le plus ancien et le plus influent événement de l’industrie du soutage sur le continent africain. Pour la première fois, Maurice accueille cette conférence, un choix qui témoigne de l’importance croissante de l’île dans le secteur maritime. L’événement propose des discussions sur les développements récents, les opportunités d’investissement et les défis du secteur du soutage. Il met en avant le rôle stratégique de Maurice dans l’océan Indien et sa contribution à l’économie bleue africaine. En rassemblant des décideurs politiques et industriels, cette conférence vise à tracer les contours d’un avenir maritime durable et prospère pour le continent africain.
La Rédaction