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Amical France-Cameroun:Zabo n’est pas l’ange Gabriel

1,2,3 et 4. Les Lionnes ont payé le tarif. Face une équipe de France qui s’est comportée comme un moteur diesel, la marche à été très haute pour les pouliches de Gabriel Zabo. A quatre reprises, la gardienne de buts du Cameroun, Ange Bawou, est allée chercher le ballon dans ses filets. Dans un match où rien n’a marché pour Monique Ngock et ses camarades, la France a pris son pied et nous a administré une véritable fessée, sous le regard impuissant de Samuel Eto’o, président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) et de l’ambassadeur du Cameroun au pays d’Emmanuel Macron, présents dans les gradins du stade de Beauvais. C’est un viol collectif insoutenable.

Le milieu de terrain n’a montré aucune osmose ? Aucune homogénéité et pas de relief ? On dirait qu’on a juste rassemblé 11 joueuses pour remplir de simples formalités. Que dire de l’attaque en panne d’explosivité à cause des déchets dans les transmissions entre les lignes? Flora Kameni qui a cédé sa place à Gabrielle Aboudi Onguene, a souffert le martyr. Sa sortie a été une véritable délivrance après plus de 60 haletantes minutes.

Nchout Njoya esseulée, a eu toutes les peines du monde à trouver des soutiens. Elle a beau montrer de la volonté et de l’engagement en tant que capitaine, son immense talent est resté isolé dans un océan d’imperfections. Idem pour la virevoltante Colette Ndzana dont la générosité dans l’effort et le volume de jeu, ont été insuffisants. Ngock Yango, elle, a manqué de Grâce. Elle a été incapable de « nourrir » l’entrejeu lorsqu’il fallait amorcer les quelques rares remontées camerounaises. Présentée comme dépositaire de notre jeu en l’absence de certaines cadres à la retraite, elle a cruellement manqué de baraqua aujourd’hui.

La ligne défensive alors est une catastrophe naturelle. Elle s’est montrée poreuse à souhait et les joueuses se marchaient sur les pieds. C’est à croire qu’elles n’ont jamais joué ensemble. A force de dégager des ballons qui reviennent presque invariablement dans la surface, Estelle Johnson, Aurielle Awono et Cie, ont soufflé le chaud et le froid. L’équipe dans son ensemble est passé à côté de la plaque. Des signes d’essoufflement. D’impuissance surtout. Ne parlons pas de cette deuxième période où le Cameroun a subit le match. Acculée, outrageusement dominée, elle n’a eu d’autre choix que de céder.

Espérons seulement que Gabriel Zabo mis à l’index comme le principal coupable de cette nouvelle contre-performance, pourra tirer les leçons de ce match infernal pour nos félines. A l’observation, c’est un véritable plan Marshall qu’il faut appliquer à cette sélection si on veut se qualifier au moins pour les quarts de finale lors de la prochaine CAN féminine prévue le mois prochain en terre marocaine. A-t-on seulement le temps d’opérer cette mue? Peut-être pas. Dans tous les cas, il faut agir dans l’urgence. Agir pour sauver nos (pauvres) Lionnes du ridicule…

Christian Tchapmi

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