Le Ministre de l’Économie de la Planification et de l’Aménagement du Territoire a présidé ce mardi 4 avril 2023 à Yaoundé le séminaire de présentation des outils d’encadrement et de lancement des travaux de programmation des décaissements sur les projets à financement extérieur pour la période 2024-2026. La rencontre s’est tenue en présence des acteurs de la chaîne de mise en œuvre de ces projets.
Les conférences de programmation des décaissements pour les projets à financements extérieurs pour la période 2024-2026 se tiendront du 10 au 14 Avril 2023 à l’Amphithéâtre du Ministère de l’économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat). Plusieurs secteurs qui bénéficient des financements extérieurs vont passer en revue pour pouvoir élaborer à terme la programmation des décaissements. Pour mieux préparer cette rencontre, le Minepat, en partenariat avec l’un de ses partenaires stratégiques a organisé hier à Yaoundé une rencontre avec les acteurs de la chaîne. L’objectif était de mettre en lumière non seulement les dernières réformes en matière d’encadrement de l’endettement extérieur mais aussi poser les jalons des travaux de programmation des décaissements sur les projets à financement extérieur pour la période 2024-2026.
Pour Isaac Tamba, Directeur Géneral de l’Économie et de la Programmation des Marchés Publics au Minepat, l’organisation de ces conférences vise à attirer l’attention des acteurs. <<Depuis plusieurs années, le ministère en charge des investissements publics organise des conférences de programmation des décaissements des projets sous financements extérieurs et l’année 2018 était le point de départ d’une réflexion intense qui a été menée pour comprendre les raisons des mauvaises performances constatées au niveau de cette catégorie de projets. Il faut noter qu’à ce jour, nous nous sommes rendus compte qu’il y a très peu de projets performants financés sur ce type de ressources. Nous avons travaillé sur la base d’un indicateur qui associe l’exécution au délai consommé et on s’est rendu compte qu’il y a des projets qui sont exécutés depuis une douzaine d’années alors que la convention cadre était pour trois ans, maximum cinq ans. Donc l’organisation des conférences de programmation sur les à attirer l’attention de tous les acteurs, notamment les administrations de tutelle, les unités de gestion des projets mais aussi les partenaires techniques et financiers qui contribuent au financement de ces projets pour que nous soyons plus performants >>, a expliqué Isaac Tamba.
Au cours de cette rencontre, on n’a mentionné le décret du Premier Ministre n°2021/7341/PM du 13 Octobre 2021 qui fixe les règles régissant la création, l’organisation et le fonctionnement des programmes et projets de développement. Un décret qui scelle le champ de responsabilité des acteurs impliqués dans la gestion des processus de mise en œuvre des projets à financement extérieur, cette responsabilité s’étend à une certaine diligence et redevabilité des acteurs car la gestion basée sur les résultats demeure le leitmotiv dans un écosystème.
Le Directeur général de l’économie et ammation des investissements publics au qui a eu la charge de présenter les investissements de la conférence de programmation des décaissements sur ressources extérieures tenue en avril 2022. Il ressort que, 182 projets avaient été examinés dont 141 en cours et 41 susceptibles de sortir du portefeuille des projets à financements extérieurs. Le coût global de ces projets est de 10.064 milliards financés à hauteur de 8675 milliards par les ressources extérieures.
Quant à la programmation financière 2023-2025, précisons que les décaissements projetés en ressources extérieures pour la période 2023-2025 se chiffrent à 2813 milliards de FCFA pour un plafond de 2517 milliards avec en prime un gap de 296 milliards bien que l’année 2023 nécessite un montant de 1045 milliards de FCFA pour un plafond de 830 milliards de FCFA. Si ces montants mettent en avant l’étroitesse de l’espace budgétaire, soumettre la performance du portefeuille de financement extérieur devient un impératif.
pour une meilleure priorisation et rationalisation des projets à soumettre à l’endettement extérieur, les acteurs doivent faire bon usage pour l’accroissement de l’ économie camerounaise.
Merveille Tadesue, Correspondante pour le Centre