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Jean Flaubert Nono Braquage sur un jeune talent

Il s’est porté garant de la signature de son fils à l’ÉFBC en 2013. Cet engagement épousait les contours d’un contrat maximum pour joueur mineur tel que stipulé dans les textes et les règlements de la FIFA, donc d’une durée de 3 ans. Mais Mr Balla Fouda est encore en train de faire les frais de cette association. On lui présente une copie d’un avenant au contrat signé le même jour que le dit contrat. Il estime que le manager général de l’École de Football des Brasseries a falsifié sa signature et abusé de sa confiance. Il a décidé de se battre contre une pieuvre.

De quoi est-il question ?
Le Manager général de l’école de football des brasseries du Cameroun Jean Flaubert Nono est accusé d’avoir falsifié la signature du père d’Aloys Fouda dans un prétendu avenant accompagnant le contrat du joueur pour son intégration à l’EFBC et surtout d’avoir trafiqué son passeport Fifa.

Le scandale fait grand bruit depuis peu. Le transfert d’Aloys Fouda au stade Malherbe de Caen ne finit pas de livrer des révélations. En effet, le natif d’Ebolowa dans le sud du Cameroun s’était, par l’entremise de son père, engagé avec l’école de football des brasseries du Cameroun (EFBC) en Août 2013, à l’issue de la coupe Top de la même année. Le contrat du joueur en formation avait une durée maximale de 3 ans.

Mais depuis son transfert à Caen en Août 2018, une autre affaire a vu le jour pour la réclamation des indemnités de formation du joueur. Pour se tailler une part congrue dans les retombées financières liées au transfert d’Aloys Fouda, le Manager général de l’EFBC a brandi un avenant qui indique que son ancien pensionnaire est allé au-delà des trois années de formation telle que stipulait le contrat de son intégration au centre de formation. L’avenant de trois années supplémentaires que présente Jean Flaubert Nono a été, selon lui, établi le même jour de la signature de la convention de formation. Ce qui est une entorse aux règlements de la FIFA en son article 18 alinéa 2 qui proscrit la signature d’un contrat global de plus de 3 ans à un joueur de moins de 18 ans. Cette manœuvre orchestrée par le Boss de l’EFBC lui permet de réclamer la somme de 190 000 euros au lieu de 100 000 euros.

Un avenant monté de toute pièce ?
Cependant Luc Balla Fouda, le père d’Aloys Fouda, ne reconnait pas avoir signé un avenant en plus d’un engagement de trois ans avec l’EFBC. Le géniteur de l’ancien international U17 s’est d’ailleurs pourvu devant les tribunaux, notamment celui de première instance de Douala Bonanjo le 10 avril 2018, où il accuse le manager de l’EFBC de faux en écriture privée. Pour Luc Balla Fouda, son rejeton est libre de tout contrat depuis la fin de la saison sportive 2016.

L’établissement d’une licence pour la saison 2016-2017 était donc une fraude. La fécafoot a annulé la licence du joueur pour la saison querellée. L’instance faitière du football national a estimé que « la signature du père d’Aloys Fouda apposée sur la demande de licence était différente de celle portée sur le contrat de joueur en formation signée le 30 août 2013 » indiquait Patrick Ebode Tsanga, le secrétaire général adjoint de la fecafoot en juillet 2017. La démarche entreprise par Jean Flaubert Nono pour casser cette décision auprès de la chambre de résolution des litiges est restée vaine.

Le passeport FIFA trafiqué
Outre le scandale de l’avenant, le passeport FIFA du joueur révèle une autre supercherie. Dans sa tentative de vouloir à tout prix et à tous les prix obtenir gain de cause auprès du Stade Malherbe de Caen afin de tirer profit, un passeport FIFA a été envoyé par mail à la direction du club français de Ligue 1. Ce passeport mentionne qu’Aloys Fouda était sous contrat avec l’EFBC durant la saison 2016-2017. En l’examinant, on se rend bien compte qu’il s’agit d’un faux. Le signataire de ce document Martin Etonge n’occupait plus les fonctions de SG de la fécafoot, le 25 octobre dernier, date de signature de ce passeport FIFA (Il avait été remplacé par Benjamin Banlock, le 24 octobre 2018).

Joint au téléphone, l’ancien SG de la fédération confirme qu’il s’agit d’un faux document « En dehors de ma signature, il doit toujours y avoir, au moins un visa de la personne qui a vérifié les informations… Tous les passeports des joueurs qui passent officiellement à la Fecafoot doivent avoir le visa de la personne qui a vérifié cette information… Si le passeport n’a pas été griffé, si ce que ce passeport-là est faux », a-t-il indiqué. Le passeport qu’a émis Jean Flaubert Nono ne porte aucune signature autre que celle de Martin Etonge. Un autre élément qui accable le manager général de l’EFBC et met au grand jour une mauvaise pratique qui a souvent cours dans le milieu de football camerounais.

Rencontré dans ses bureaux de Ndokotti à Douala, le numéro 1 de l’EFBC a souhaité s’exprimer de façon officielle à travers un communiqué où il soutient étrangement que ses documents cités plus haut sont vrais et qu’Aloys Fouda avait résilié unilatéralement le contrat que le liait avec l’institution qu’il dirige.

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