Lutte contre la propagation du coronavirus:L’Appel à plus de discipline et de responsabilité
Face à la presse ce mercredi 25 mars 2020 à Yaoundé, le ministre de la Communication a révélé que la sensibilisation accrue de la Nation entière face à cet ennemi commun qu’est le coronavirus est le gage de la réussite de la riposte du Cameroun face à ladite pandémie. Toutefois, au-delà de la sensibilisation, René Emmanuel SADI a annoncé que le gouvernement a haussé le ton, brandissant désormais la menace de la répression à l’encontre des réfractaires aux mesures de prévention contre l’expansion du Covid-19.
La conférence de presse conjointe MINCOM-MINSANTE de ce mercredi 25 mars en la salle auditorium du ministère de la Communication se situe dans le prolongement de la déclaration spéciale délivrée la veille par le Premier ministre, chef du gouvernement, dressantle bilan de la première semaine de l’implémentation des 13 mesures prescrites par les pouvoirs publics pour circonscrire la propagation du coronavirus au Cameroun.
Tout en déplorant l’indiscipline et l’insouciance des populations, Chief Dr. Joseph DION NGUTE a non seulement insisté sur le respect des recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), mais il n’a pas hésité à brandir la menace des sanctions à l’endroit des récalcitrants aux mesures de prévention contre la propagation du coronavirus au Cameroun.
Indiscipline, incivisme
Lui emboîtant le pas, René Emmanuel SADI établit à son tour le constat du non-respect des mesures de prévention et de riposte contre le Covid-19 par nombre de Camerounais. Avant de stigmatiser l’insouciance, l’incivisme, ou même l’apparente indifférence d’une frange importante de la population, face à une menace dont la gravité et l’implacabilité sont plus que jamais avérées. Toutes choses qui semblent ainsi justifier l’accélération de la propagation du virus observée ces derniers jours dans les villes de Yaoundé, Douala et Bafoussam, soit 75 cas au total dont 01 mort.
Des rassemblements de plus de 50 personnes continuent d’être organisés. De nombreux débits de boissons continuent d’accueillir en leur sein des foules de consommateurs allant généralement jusqu’au cœur de la nuit voire au petit matin, au mépris de la prescription gouvernementale édictée en la matière. Très peu mettent un point d’honneur sur le respect de la régulation des flux dans les marchés et autres lieux de commerce. Les surcharges de personnes dans les moyens de transport public se poursuivent allègrement, comme si de rien n’était…
L’industrie du Fake news prospère
Les recommandations de l’OMS sont également foulées au pied. En effet, nombre de camerounais rechignent encore à se laver les mains ou à les désinfecter sous de fallacieux prétextes de carence en eau ou de manque de solutions hydro-alcooliques. Il en est de même des salutations avec poignées de mains, des accolades ou du non-respect de la distanciation sociale fixée à un mètre au minimum.
Par ailleurs, c’est le lieu d’évoquer à la suite du ministre de la Communication pour le regretter et le stigmatiser, le comportement irresponsable et l’incivisme de certaines personnes qui, placées en quarantaine dès leur entrée sur le territoire national, parce qu’en provenance de pays fortement touchés par la pandémie, ont choisi de rompre leur confinement, pour se fondre dans la nature, alors qu’elles étaient déjà contaminées, contribuant ainsi à démultiplier les statistiques de propagation, là où on avait jusque-là réussi à les contenir à un niveau tout à fait raisonnable.
En même temps, l’industrie du fake news tourne en plein régime, les nouvelles alarmantes meublent les réseaux sociaux et sèment la panique.
Place à la répression
«L’heure n’est pas à la rigolade ni aux fantasmes de plaisantins cyniques et irresponsables». Avis donc à tous ceux qui persistent dans le non-respect et dans des comportements mettant en danger leur santé et celle de leur entourage. Surtout que le gouvernement entend désormais passer à la phase coercitive. Et René Emmanuel SADI de rappeler que l’article 260 du Code pénal prévoit à cet effet un emprisonnement de trois mois à trois ans pour toute personne qui, par sa conduite, facilite la transmission d’une maladie contagieuse et dangereuse.
«Des instructions fermes ont été données aux autorités administratives et municipales, ainsi qu’aux Forces de maintien de l’ordre, pour opérer des contrôles systématiques visant à repérer tout contrevenant aux prescriptions gouvernementales», prévient-il, citant le Premier ministre. Avant marteler que «les auteurs de ces actes auront donc à répondre de leurs écarts devant les juridictions compétentes, dans les conditions prévues par la loi».
Les médias aux avant-postes
Le ministre de la Communication a saisi la tribune de cette conférence conjointe pour réitérer aux professionnels des médias l’appréciation du gouvernement pour leur implication dans cette campagne de sensibilisation des populations. «Je leur demande de s’engager davantage dans cette dynamique constructive, en vue d’apporter à nos concitoyens, une information fiable, tant il est vrai que la guerre contre le coronavirus est une affaire de tous, les médias aux avant-postes, qu’ils soient publics ou privés».
De son point de vue, la sensibilisation accrue de la Nation entière face à cet ennemi commun qu’est le coronavirus, est le gage de la réussite de la riposte du Cameroun face à ladite pandémie. «Nous ne pourrons vaincre cette pandémie que si tous, individuellement et collectivement, nous en faisons notre défi, un défi que nous ne pouvons relever qu’ensemble».
«L’heure n’est pas à la rigolade ni aux fantasmes de plaisantins cyniques et irresponsables». Avis donc à tous ceux qui persistent dans le non-respect et dans des comportements mettant en danger leur santé et celle de leur entourage. Surtout que le gouvernement entend désormais passer à la phase coercitive. Et René Emmanuel SADI de rappeler que l’article 260 du Code pénal prévoit à cet effet un emprisonnement de trois mois à trois ans pour toute personne qui, par sa conduite, facilite la transmission d’une maladie contagieuse et dangereuse.
«Des instructions fermes ont été données aux autorités administratives et municipales, ainsi qu’aux Forces de maintien de l’ordre, pour opérer des contrôles systématiques visant à repérer tout contrevenant aux prescriptions gouvernementales», prévient-il, citant le Premier ministre. Avant marteler que «les auteurs de ces actes auront donc à répondre de leurs écarts devant les juridictions compétentes, dans les conditions prévues par la loi».
Les médias aux avant-postes
Le ministre de la Communication a saisi la tribune de cette conférence conjointe pour réitérer aux professionnels des médias l’appréciation du gouvernement pour leur implication dans cette campagne de sensibilisation des populations. «Je leur demande de s’engager davantage dans cette dynamique constructive, en vue d’apporter à nos concitoyens, une information fiable, tant il est vrai que la guerre contre le coronavirus est une affaire de tous, les médias aux avant-postes, qu’ils soient publics ou privés».
De son point de vue, la sensibilisation accrue de la Nation entière face à cet ennemi commun qu’est le coronavirus, est le gage de la réussite de la riposte du Cameroun face à ladite pandémie. «Nous ne pourrons vaincre cette pandémie que si tous, individuellement et collectivement, nous en faisons notre défi, un défi que nous ne pouvons relever qu’ensemble».
Victor Esso Tiki