Du 23 mai au 4 juin 2022, le Cameroun a abrité la 53 ème réunion du Comité Consultatif Permanent des Nations Unies chargé des Questions de Sécuriré.
Ce vendredi à Yaoundé, la Réunion Ministérielle a validé le rapport des travaux élaboré par les points focaux et experts des pays membres.
Pour mieux faire face aux questions de paix et de sécurité qui menacent les pays membres de l’UNSAC, les délégations de l’Angola, du Burundi, du Cameroun, du Gabon, de la Guinée Équatoriale, de la RCA, de la République Démocratique de Sao- Tomé et Principe, de la République Démocratique du Congo, de la République du Congo, du Rwanda, du Tchad et les partenaires internationaux, conscients du fait que, “s’il n’y a pas de paix, il n’y a pas de sécurité, il n’y a pas de développement économique, il n’y a pas épanouissement des populations, il n’y a pas promotion du bien-être des populations”, travaillent en synergie pour trouver les voies et moyens pour taire toute velléité de tension dans la sous-région. “Il faut dire que ce comité permanent à des missions notables, a connu suffisamment d’avancées : la promotion de la diplomatie préventive pour la paix, pour, n’est-ce-pas, taire ou empêcher les velléités de crise dans nos différentes régions et faire en sorte que les États en crise ne le soient pas souvent et qu’on puisse prévenir ces différentes crises, parce-que en réalité l’objectif pour tous nos Etats, c’est le développement économique, c’est faire en sorte que nos populations puissent vivre en Paix, en toute sécurité et également circuler librement puisqu’on parle de circulation transfrontalière”, a noté le Chef de la délégation gabonaise, le Ministre d’État, Ministre de l’Interieur, Lambert-Noël MATHA.
Pour l’heure, les Etats membres de l’UNSAC observent dans la sous région des tensions de divers ordres. La rencontre de Yaoundé revêt, à cet effet, d’une importance capitale. “Il y a, vous le savez, une prolifération des groupes armés. Il y a une contestation violente des régimes démocratiques. Il y a, en conséquence, évidemment de ces tensions et de ces crises un impact négatif sur les populations civiles. On a évoqué la situation à l’Est de la République Démocratique du Congo. Bref, un ensemble de phénomènes qui entraînent le déplacement des populations mais aussi malheureusement des victimes civiles. Pour toutes ces raisons les Etats membres de la sous-région, au moment où ils fêtent le 30 ème anniversaire de ce mécanisme important de prévention de conflits en Afrique Centrale, ont bien raison de se retrouver et d’examiner ensemble des solutions idoines pour résoudre tous ces problèmes”, a relevé le Représentant Spécial du Secrétaire Général auprès de l’Union Africaine et Chef du BNUUA, Parfait Onanga ANYANGA.
Si l’UNSAC a permis à la CEEAC de prévenir des conflits et maintenir une situation sécuritaire globalement stable, après 30 années d’existence, il convient qu’il urge aujourd’hui de réformer ledit mécanisme afin de l’adapter aux challenges de l’heure. “On commémore le 30 ème anniversaire de l’UNSAC et il faut reconnaître que l’UNSAC a vraiment aidé notre Afrique Centrale et on peut dire que une bonne partie des documents qu’on a aujourd’hui en Afrique Centrale par rapport à la paix et sécurité c’est l’UNSAC qui a aidé à les mettre en place et on va vraiment remercier l’UNSAC pour ça. Après 30 ans on peut faire une réflexion pour voir comment l’UNSAC doit continuer”, a mentionné le Président de la Commission de la CEEAC, l’Ambassadeur Gilberto da Piedade VERISSIMO, avant de poursuivre : “à l’époque la CEEAC n’avait pas la capacité qu’elle a aujourd’hui, mais maintenant on vient de faire une réforme qui a abouti en 2020 et nous sommes entrain d’opérer ces réformes. Il y a quand-même un changement. L’ UNSAC a aidé à faire cette réforme. C’est cette réflexion qu’on demande à chacun des Etats membres, à la CEEAC même, de faire pour éviter le chevauchement entre l’UNSAC et les mécanismes qui existent déjà en Afrique Centrale. Si on voit la composition de l’UNSAC, on voit la même composition au Comité de Paix et Sécurité de l’Afrique Centrale, le COPAX.”
Créé le 28 mai 1992, le Comité travaille surtout dans le domaine de la diplomatie préventive et des bons offices à travers l’adoption des mesures visant à renforcer la confiance, l’existence ou la mise en place des mécanismes d’alerte rapide, des missions d’établissements des faits.
Merveille Tadesue, Correspondante Pour le Centre