Lundi 04 septembre, au Palais du bord de Mer, siège de la Présidence de la République, en présence, entre autres, de politiques gabonais, ceux du pouvoir déchu; de la société civile gabonaise politisée, des religieux, des traditionalistes gabonais; des Ambassadeurs extraordinaire et plénipotentiaire des pays occidentaux, asiatiques et africains accrédités au Gabon, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema a effectué une prestation de serment en qualité de Prééminence transitionnelle, Chef de l’Etat.Au sortir de ce grand moment de l’histoire politique du Gabon, nous pouvons retenir trois grands enseignements :
la fin consommée de l’ère du magistère d’Ali Bongo Ondimba ;
la reconnaissance internationale de la praxis des militaires patriotes au pouvoir à Libreville ;
la durée indéterminée de la transition gabonaise .
Au sujet de la transition militaire, le 1er septembre dernier, nous avons commis une publication exhortant les militaires d’écarter la classe politique gabonaise complice de toujours du système Bongo-PDG.
Pour nous, cette posture devrait être un impératif politique catégorique en vue de la mise en orbite d’une Nouvelle République Immaculée.
D’ailleurs, quelques heures après, en s’entretenant d’avec la classe politique gabonaise,le Président transitionnel, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema nous a donné raison dans la mesure où, sans langue de bois, il a fustigé la responsabilité et la complicité avérées des politiques gabonais dans la mauvaise gestion du Gabon sous Ali Bongo Ondimba.
Certes, le nouvel homme fort du Gabon n’a pas mis fin à l’existence des partis politiques au Gabon, ce qu’il aurait dû faire au regard du concubinage hautement incestueux des politiques de l’opposition d’avec l’ancien régime d’Ali Bongo Ondimba.
Cependant, toute la sémiotique politique montre clairement que la transition militaire à durée indéterminée semble être une stratégie sybiline d’éloignement des gastropolitiques dans la pose des jalons d’une nouvelle République Gabonaise immaculée.
Pour preuve, alors que la quasi-totalité des Gabonais apporte son support inconditionnel au Général Brice Clotaire Oligui Nguema et à ses frères d’armes d’avoir eu une inspiration divine consistant à mettre fin au règne problématique d’Ali Bongo Ondimba et de ses amis Gabonais d’adoption, un groupuscule de partis politiques récépissés de l’opposition, sans représentativité fait du Pr Albert Ondo Ossa, son cache-sexe politique politicien pour exiger le retour à l’ordre constitutionnel ! Curieux !
Or, qu’on le veuille ou non, le Gabon est un grand malade. Résultat : Les élections ne sont pas une priorité. En effet, au Gabon, Tout est à refaire de manière méthodique.
Pour réaliser ce chantier herculéen, la Prééminence transitionnelle, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema doit absolument écarter la classe politique gabonaise actuelle, complice depuis plus de 50 ans de la confiscation du pouvoir par le système Bongo-PDG. C’est la seule posture idoine en vue de la naissance d’ un Gabon juste, un Gabon à la prospérité partagée.Tel a toujours été notre combat.
C’est pourquoi, en notre qualité d’ historien du temps présent, notre mission consiste, entre autres,à faire montre de pédagogie envers la populace entourloupée par cette classe politique gabonaise incapable d’aller occuper un fauteuil présidentiel vide pendant les cinq ans d’absence d’Ali Bongo Ondimba à la tête du Gabon, suite à son accident vasculaire cérébral ( Riyad, Arabie Saoudite, 2018)
Au Mali, la classe politique complice des régimes Françafricains de prédation a été écartée par les militaires au pouvoir à Bamako. Pour le coup, au Mali, toute la sémiotique montre clairement que la naissance d’ un nouveau Mali est en marche, nonobstant la présence des terroristes auteurs d’attaques sporadiques.
Certes, comparaison n’est pas raison, dit-on très souvent.
Toutefois, le Général Oligui Nguema, le nouvel homme fort du Gabon peut exploiter le bon côté des dynamiques historiques orchestrées par ses frères d’ armes dans plusieurs pays francophones d’ Afrique pour poser les bases de la mise en orbite d’ une nouvelle Republique au service du Peuple gabonais souverain .
Vu sous cet angle, vu l’État de putréfaction sociopolitique du Gabon hérité par l’armée au pouvoir, à Libreville, une transition à durée indéterminée devrait, logiquement, s’imposer car tout est à refaire pour paraphraser un jeune humoriste satirique gabonais devenu viral sur la toile.
Disons clairement aux gastropolitiques complices de l’ancien régime qu’il est temps pour eux de se réinventer, car rien ne sera plus comme avant.
Arthur Nka, Correspondant pour le Gabon