La Cosumaf a ténu à informer les acteurs du marché financier sous-régional ce jour à Douala,à l’hotel Starland de Bonapriso, sur le processus de fusion-absorption avec la commission des marchés financiers du Cameroun et du processus d’unification des deux bourses de Douala(DSX et de Libreville) à venir.
Le Président de la COSUMAF, Mr Nagoum Yamassoum a dit merci aux acteurs présent, qui ont largement répondu à son invitation, et saisi l’occasion de cette rencontre pour présenter la structuration cible du régulateur régional qui doit porter sa nouvelle vision du développement de l’écosystème des acteurs, des produits et des opérations du marché financier en zone CEMAC.
Le Marché Financier
Pour réussir une recette il convient de disposer des bons ingrédients… Sur un marché financier qui fonctionne de façon efficiente, il faut des investisseurs qui placent leur argent en bourse, des émetteurs qui viennent chercher de l’argent, des intermédiaires qui facilitent leur rencontre et un régulateur… Mode d’emploi.
Parmi les investisseurs qui placent leur argent, les particuliers ont un rôle clé par le biais de la gestion de leur épargne. Ce sont soit des personnes privées, soit des clubs d’investissement qui regroupent les actionnaires individuels et qui recherchent la meilleure performance pour leur argent en plaçant leurs économies en bourse dans les sociétés cotées.D’après Mr Yanic Nana de Financia Capital, représentant de l’association professionnelle des intermédiaires agrées(APPSI) Ils sont 16 PSI agrées, à coté des banques commerciales qui interviennent aussi sur le marché.
Les entreprises peuvent aussi investir directement en bourse pour placer leur trésorerie ou se prémunir, « se couvrir » dans le jargon financier, face à un risque en devises ou de taux d’intérêt…
Dernière catégorie à mentionner au sein des investisseurs, les « institutionnels » pèsent de plus en plus lourd dans la balance, à savoir les fonds de pension, souvent anglo-saxons, qui placent l’argent de leurs clients, les banques ou les sociétés d’assurance qui viennent investir leurs liquidités, mais aussi les gérants de placement collectif et les fonds spéculatifs (hedge funds).
Du côté des émetteurs, on retrouve donc les entreprises qui viennent financer leurs projets en bourse en levant des capitaux propres (actions) ou en empruntant (obligations)…
Les Etats de la CEMAC qui sont relativement endetté sont aussi de gros émetteurs puisqu’ils doivent se refinancer périodiquement sur les marchés via des émissions de titres dont le pilotage revient aux directions du trésor et Caisses d’amortissement. Les titres d’Etats se retrouvent ainsi placés dans les portefeuilles des investisseurs institutionnels.
Parmi les intermédiaires on retrouve les entreprises de marché qui sont réglementées et soumises aux autorités de surveillance.
En second lieu, les membres des marchés (banques, courtiers…) sont des prestataires de services d’investissement (PSI). Ce sont eux qui sont autorisés à transmettre et à traiter les ordres de bourse sur les marchés. Ils sont agréés par les autorités de régulation et agissent pour leurs clients ou leur propre compte. Ils sont habilités à ouvrir des comptes au nom de leurs clients, à recevoir et conserver des titres et des espèces. Les compensateurs, sont des établissements qui se chargent des opérations de règlement / livraison de titres sur les marchés : systèmes ou chambres de compensation, etc… Une fois que les ordres sont exécutés, les compensateurs assurent le transfert des titres à livrer aux acheteurs et le règlement des sommes dues aux vendeurs. Les acheteurs seront livrés et les vendeurs payés dans des délais réglementaires propres à chaque marché.
Enfin, les autorités de marchés (ou instances de régulation) sont des institutions qui assurent la surveillance des marchés et de leurs acteurs… Ce sont des autorités publiques indépendantes qui ont pour mission de veiller à la protection des investisseurs et au bon fonctionnement des marchés financiers. Chaque région ou pays a sa propre autorité de marchés : En Afrique Centrale, il s’agit de la Commission de supervision des marchés financiers (COSUMAF). Ses trois missions premières sont la protection de l’épargne investie dans les instruments financiers, l’information des investisseurs et le bon fonctionnement des marchés d’instruments financiers.
La Cosumaf invite les acteurs du marché financier de la CEMAC, a saisir les opportunités qu’offre l’unicité des marchés financiers et celui des bourses, dont le processus est en cours.Pour Mme Danielle Bunduku Latha, Secrétaire général de la Cosumaf:<<Les acteurs doivent profiter de ce marché qui représente près de 3000 Milliards de FCFA>>.Les acteurs ont pris connaissance du projet de réforme réglementaire et de tarification des opérations, et du plan opérationnelle de la nouvelle régulation régionale unique.Ils ont salués les fusions-absorption(en attendant que celle des bourses soit effective)ont soumis leurs doléances et attentes,notamment pour la digitalisation de la circulation des informations, tout en remerciant Mr Jean-Claude Ngwa, pour sa disponibilité permanente durant son passage à la Commission des marchés financiers du Cameroun.
Victor Esso Tiki