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RESERVE DU DJA:FAUNE ET FLORE : LA PRESSION BAISSE

A mi-parcours du programme ECOFAC 6, les effets de l’appropriation des activités socio-économiques pour la préservation de la biodiversité et les écosystèmes sont visibles sur le terrain en l’occurrence dans les villages de la réserve du Dja à Djoum.

’Dans le cadre du projet ECOFAC 6, nous avons choisi de travailler avec  les communautés riveraines de la réserve du Dja. Et dans nos projets, nous avons différentes activités que nous menons. Il s’agit notamment de la création villageoise d’épargne et de crédit, la création des activités génératrices de revenus, la collecte et la vente des produits forestiers non ligneux, les réseaux de surveillance communautaire’’. Ces  propos sont de  Amandine Laure Toumbou Nouazi, officier  de terrain de la réserve du Dja,à Djoum ; exerçant pour le compte  de la Zoological Society  of  London, opérateur de mise en œuvre du Programme ECOFAC 6 de l’Union Européenne dont la mission essentielle est la préservation de la biodiversité et des écosystèmes fragiles d’Afrique Centrale.

Ce projet ECOFAC 6 qui a débuté en Avril 2017,  a déjà intégré 6 villages Baka et 12 Bantous. A Ando’o village situé à  19 km de Djoum , les populations qui vivaient il y a quelques années de la  chasse et de la cueillette ont  intégré les stratégies  anti braconnage visant  à améliorer leurs conditions de vie. Le Chef  Baka de ce Canton  Lambombo Etienne, témoigne à cet effet, ce 24 octobre 2019,  après la tenue de leur réunion AVEC (Association Villageoise d’Épargne et de Crédit) : ‘’cette cotisation m’a beaucoup aidée. Mon enfant a  été malade et   je n’avais aucun moyen. C’est cette réunion qui m’a permis de payer ses soins. Je dis merci à ZSL’’ Dans la même veine, sa secrétaire renchérit  ‘’à la rentrée, j’ai  emprunté de l’argent  ici  pour  payer les fournitures à mes enfants’’ A Adjap, village à 17km de Djoum, le volet production des plants et la multiplication des bananiers plantains est suffisamment avancé.

Mr Sem, responsable local explique ‘’nous sommes entrain de faire l’élevage et la production. Nous avons été formés au greffage et à la création des pépinières à travers la méthode PIFT (Plant Issu de Fragment de Tige). Vous avez  vu  nos  plantations et d’ici quelques mois nous aurons une production abondante’’.Ce projet a également ciblé les villages Bantou.  A l’instar de Yen est à 31 km de Djoum. La formation  reçue a permis au groupe de s’impliquer spécifiquement dans les  cultures potagères et aux femmes de s’investir dans les produits forestiers non ligneux. Pour MEZENE Claudel, président  du  groupe ‘’nous avons été formés à l’utilisation rationnelle des richesses, le droit d’usage et à la valorisation des produits non ligneux. Nous sommes dans la dimension pratique du projet et nous tendons à des  champs potager individuel’’, propos soutenus par Beyale Eléonore (Trésorière)’’ cette association m’a prêté une somme de 70 000fcfa pour l’école de mes enfants’’. Toutes choses qui permettent à ces populations de se détourner de la destruction de la biodiversité et se concentrer sur les activités qui génèrent des revenus multiples pouvant subvenir à leurs besoins.

A la pression du braconnage, et de la flore, une alternative financière est proposée en amenant les populations meraines  à intégrer les associations pour gérer de matière intègre les ressources naturelles, source d’un bénéfice durable.

En rappel, le programme ECOFAC 6 qui a pour maître d’ouvrage la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale s’étend d’avril 2017 à octobre 2023, intervient  dans 7 états d’Afrique Centrale notamment le Cameroun, la RCA, la RDC, le Congo, le Gabon, le Tchad et SAO Tomé-et-Principe.

Alain BIYONG

 

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