Tel pourrait être le titre d’un Film qui traiterais du Financement du 7éme Art en Afrique en Général et en Afrique Subsaharienne Francophone en particulier.Sujet en débat le Vendredi 20 Décembre 2019 à l’Hôtel Ibis de Douala au Cameroun, à l’occasion de la conférence de presse de présentation du Film INNOCENT(E) du Réalisateur Camerounais Lea Malle Franck Thierry,Coproduit par sa maison de production INCEPTION Arts and Com et L’entreprise de production et de télédiffusion de Droit Français Canal Plus.
Le Contexte
Prenant pour prétexte la présentation du Film du Jeune Réalisateur Camerounais Lea Malle Franck Thierry, et ayant découvert avec les journalistes présent à la conférence de presse de présentation de ce Film, et notamment sur le parcours difficile au départ du jeune Réalisateur, en manque de financements pour produire ses synopsis et autres idées de Films, Notre rédaction a voulu interroger les difficultés inhérentes au financement du 7éme art en Afrique Subsaharienne Francophone, et les raisons malgré tout, d’un nouveau souffle qui désormais embrase la Production cinématographique de cette partie du Continent berceau de l’Humanité.
Les Difficultés
Répondant aux questions des journalistes lors de la présentation de son dernier Film Fiction INNOCENT(E) et notamment pourquoi il aura attendu aussi longtemps pour son premier long métrage…Lea Malle Franck a refait les ramdams du Cinéma D’Afrique Subsaharienne Francophone en général et celui du Cameroun en particulier.D’après ce Jeune Producteur-réalisateur inscrit en thèse à l’université de Yaoundé 1, en Art du spectacle et Cinématographique, qui a déjà à son actif 04 Courts métrages et plusieurs collaborations, ainsi que plusieurs prix comme le Yamfa d’or à L’Afrika Festival 2017 en Belgique.Pour Lui<<Les Problématiques majeur du Cinéma dans notre zone sont essentiellement la Formation et celui du Financement, pas de fonds de soutien à la production cinématographique, loi sur le mécénat méconnue, pas de structures d’encadrement suffisantes, pas de maisons de productions disposant des financements adéquats…Etc>>.
L’Histoire des Financements dans la Zone Subsaharienne Francophone
Le temps écoulé depuis les indépendances des pays d’Afrique sud saharienne francophones est désormais supérieur à celui écoulé antérieurement entre celles-ci et l’apparition du cinématographe. Cette première période historique coïncida avec la structuration administrative de la colonisation par la France, depuis 1895 pour les pays de l’AOF (Afrique-Occidentale française), 1910 pour l’AEF (Afrique Équatoriale française), fédérations toutes deux dissoutes en 1958, les indépendances intervenant dans les deux années suivantes, comme pour les colonies belges, également francophones. Si la totalité des productions filmées durant les six premières décennies dans ces pays l’a été exclusivement par des Européens, et une Certaine autodidacte au Cameroun(Sita Bella), les six décennies suivantes ont connu la tentative d’une émergence de films réalisés par des Africains, pour une moitié coproduits par, ou avec, des capitaux du Nord, français essentiellement, ou européens. Mais s’il est possible de citer quelques noms de grands réalisateurs, essentiellement en raison de leur carrière internationale et des prix qu’ils ont pu obtenir en festivals, même les cinéphiles pointus ne le peuvent certainement pas pour tous ses pays (quid du Burundi ? de la Centrafrique ? du Togo ?…), assurément d’abord en raison de leur très faible nombre, comme de celui des longs métrages produits, et encore moins diffusés. Après deux décennies de tentatives multiples et parfois fructueuses pour quelques cinéastes, les trois décennies suivantes ont vu fleurir des discours de déploration sur la faillite de la filière cinéma dans tous les pays de la zone, et ceux incantatoires sur des solutions miraculeuses aussi nombreuses que les récriminations contre les États défaillants. Mais désormais un nombre croissant d’acteurs se situe dans l’action, fait des œuvres filmées, se débrouille et certains plus que très bien matériellement, ne cessant de dire et montrer qu’il est possible de vivre de leur métier, ce qui sera de plus en plus le cas.
Au cours de la dernière décennie, pour de nombreuses raisons, et notamment la révolution numérique qui a touché la production, mais surtout la diffusion des images notamment par la multiplication des supports et aussi du nombre de chaînes de télévision, le besoin d’œuvres filmées, commercial pour les diffuseurs, social pour les populations, ne va cesser de grandir. Internet et les smartphones ont tout changé, à commencer par le regard sur le monde. Isolé, rétréci, le sous-continent, comme toutes les régions du globe, s’ouvre à une vitesse vertigineuse sur les données issues du monde entier. Les applications d’accès gratuit aux communications (Skype, Viber, WhatsApp, etc.) permettent à une part grandissante des populations d’échanger couramment et instantanément – même si encore souvent à bas débit, ou de manière aléatoire en raison des dysfonctionnements récurrents des réseaux nationaux – avec la diaspora et des alter ego disséminés dans le monde entier. Et la perception, puis la comparaison, avec ce qui se passe ailleurs s’amplifie et légitime de nouvelles aspirations et consommations. Mais parallèlement à cette ouverture mondialisée et à l’afflux d’images dont, sur internet et les réseaux sociaux, on ne cerne plus les origines, ni en termes d’identité, de fiabilité, validité ni nationalité, à l’afflux sur les écrans de cinéma des films hollywoodiens, hongkongais ou indiens s’est substitué la diffusion massive de feuilletons télévisés en provenance d’Inde, d’Amérique centrale, du Sud ou de Turquie, plébiscités par les populations d’ASF en raison des thématiques et des traitements d’histoires plus proches de leurs préoccupations. Concomitamment, en raison et à côté de cette mondialisation des images, croît une demande de toutes les populations d’un recentrage sur le national, l’identitaire, avec des personnages et des histoires qui leur ressemblent, auxquels elles peuvent s’identifier, incarnés par des acteurs au teint moins pâle que celui des anciens colons. Séries télévisées ou sur internet (YouTube, etc.) aux formats courts, feuilletons, téléfilms, les besoins commerciaux des chaînes et plateformes sont immenses, pour ne pas dire illimités. L’Afrique anglophone, à commencer par le Nigeria mais pas seulement lui, a compris nettement avant l’ASF l’émergence de ce besoin d’images nationales et s’est lancée avec succès dans leur production, initialement via la vidéo. Mais depuis, tous les grands groupes de l’audiovisuel ont également saisi la nécessité de la Globalisation et de soutenir le Cinéma de cette zone de l’Afrique.
Une Nouvelle ÈRE
D’après Mme Annick Fotué Directrice de la Communication de Canal Plus Cameroun:<<Des moyens financiers considérables mis par Canal+ dans la production audiovisuelle en ASF, notamment pour alimenter sa chaîne dédiée A+ lancée en octobre 2014 et elles Visent d’abord les classes moyennes des populations, il était impératif de faire faire des émissions par, car pour, elles, pour qu’elles leur ressemblent, et auxquelles elles puissent s’identifier, donc de toutes nationalités. Certes, les sommes mises en production pour des projets locaux demeurent modestes. Mais elles ne sont plus insignifiantes et vont permettre l’émergence de talents créatifs, de techniciens qui pourront vivre de leur métier, donc s’améliorer, se spécialiser>>.
Et de renchérir:<<Le Film INNOCENT(E) de Thierry Léa Malle n’est donc pas le 1er Film que nous produisons en Afrique,Nous avons plusieurs productions ou coproductions avec des réalisateurs de Djiboutie,du Sénégal, de Madagascar…qui ont remportés d’ailleurs des prix. Nous achetons aussi des Films,soutenons des productions comme Fort Boyard Afrique avec plusieurs Stars du Continent,Africa Stand UP de Valerie Ndongo et plusieurs séries comme Sarkho et Magan,Aissa,Amour à 200.000…Etc>>.
L’on peut constater une certaine dynamique dans la production des films et télefilms,une véritable filière audiovisuelle : industries techniques, prestataires d’équipements, techniciens et groupes intégrés, réalisateurs et producteurs. Les compétences et les moyens vont s’accroître et se consolider, simplement parce que le marché est là même si, pour le moment, des groupes étrangers le dominent. Mais qui a empêché durant un demi-siècle les hommes d’affaires africains, ou leurs États, de le faire émerger ?
À ce constat d’un quart de siècle d’évolutions historiques, il convient d’en rajouter un autre, qui porte à l’optimisme. Si, dans les nations industrialisées, le cinéma a précédé la télévision, aujourd’hui, en ASF, l’inverse est possible –et nous le croyons probable –, car le maillon de départ pourrait être construit par les producteurs africains eux-mêmes. Nous estimons en effet que la conjonction de conditions matérielles historiques objectivement favorables qui bouleversent les cultures et leurs pratiques (les outils liés au numérique, la diffusion satellitaire, l’augmentation globale du niveau de vie des populations, une croissance démographique du continent jusqu’ici inconnue, le poids grandissant des jeunes, un niveau scolaire qui s’élève, l’urbanisation galopante, etc.), avec la mutation radicale et définitive d’une relation demeurée longtemps pathogène avec la France, forment le terreau propice à la vraie naissance d’un audiovisuel africain francophone et, peut-être mais plus difficilement, à celui d’une cinématographie réellement africaine.
Le Film INNOCENT(E)
Cette fiction d’une durée de 100 Minutes, sort dans les salles de cinéma ce Décembre.Coproduit avec les financements de Canal Plus, La maison de production INCEPTION Arts and Com du Réalisateur Thierry Lea Malle, entame là son premier long métrage.Il a été tourner dans la région de l’Est du Cameroun et dans la ville d’Abong-Mbang en 2019, la distribution internationale est assurer par A Acajou Productions.On y retrouve de jeunes et talentueux acteurs comme Virginie Ehana,Ngo Bayigbedec,Noël Ferdinand Tiognou dans les principaux rôles.
L’intrigue du film est basé sur une Double tentative de viol et meurtres sur une mineure de 17 ans par un Politicien Sectaire.Joséphine Mbuntcha qui est une jeune femme sous-officier de gendarmerie, qui, malgré son mariage qui bat de l’aile, va devoir résoudre cette affaire controversée et au parfum de corruption et ou se mêlent sexe,pouvoir,argent et mystique.A voir absolument…
Victor Esso Tiki