Diaspora-Racisme en Allemagne : Une candidate d’origine camerounaise victime d’agression
Une candidate conservatrice d’origine camerounaise, en lice pour le scrutin régional du Brandebourg, a été violemment agressée à Cottbus, à l’est de l’Allemagne. La police, qui a révélé l’incident ce vendredi, suspecte une attaque à caractère raciste d’après les premiers éléments de l’enquête.
Racisme ?
Adeline Abimnwi Awemo, candidate conservatrice, a été brutalement agressée alors qu’elle collait des affiches jeudi dernier à Cottbus, en compagnie de sa famille. L’assaillante, une femme de 29 ans inconnue d’Adeline, l’a frappée à la gorge tout en proférant des injures racistes : « Vous n’êtes pas des êtres humains. » Originaire du Cameroun et désormais citoyenne allemande. Elle siège au Conseil consultatif pour l’intégration et la migration à Cottbus.
Aux élections régionales, elle se présente en tant que candidate directe du CDU dans la circonscription de Cottbus, dans le sud de l’Allemagne. Adeline AbimnwI Awemo a été conduite à l’hôpital suite à cette agression, a rapporté la police.Carsten Linnemann, secrétaire général du parti conservateur (CDU), a vivement dénoncé cette attaque, y voyant un symptôme alarmant de la société allemande actuelle.
Violences en série
« La haine et la violence augmentent, » a-t-il affirmé aux journaux du groupe Funke. Alors que les élections régionales approchent dans le Brandebourg, prévues pour le 22 septembre, après celles de Saxe et de Thuringe le 1er septembre, l’extrême-droite continue de gagner du terrain dans ces régions de l’ex-Allemagne de l’Est.
Les statistiques récentes montrent une inquiétante hausse des agressions à motif politique en Allemagne, avec 60.028 délits de ce type recensés l’an passé, soit environ 1.100 de plus qu’en 2022. Certains vont jusqu’à comparer cette atmosphère avec la montée de la violence politique qui a précédé l’ascension du parti nazi.
Les récentes attaques contre des responsables politiques « rappellent le chapitre le plus sombre de l’histoire allemande », a affirmé Hendrik Wust, Premier ministre conservateur de Rhénanie-Du-Nord-Westphalie, lors d’une interview à la télévision publique allemande.
Romulus Kuessie