La première cargaison de Gaz Naturel Liquéfié (GNL) produite au Congo sera réceptionnée « dans les prochains jours » au terminal de regazéification de flottant de Piombino, en Italie. La cérémonie officielle de lancement des exportations a eu lieu ce 27 février 2024 sur le site du champ gazier de Litchendjili à Pointe Noire, en présence du Président congolais Denis Sassou NGuesso et du PDG d’ENI Claudio Descalzi.
« La première cargaison de GNL en provenance du Congo est le résultat de l’engagement fort d’ENI et de ses partenaires et du soutien indéfectible du gouvernement de la République du Congo. ENI et les partenaires locaux ont partagé leurs forces de travail, leur savoir-faire et leurs technologies, assurant ainsi des revenus supplémentaires au pays », a déclaré le PDG d’ENI.
La compagnie italienne, qui opère sur la plateforme offshore Marine XII au large du Congo, vise une production de 1 milliard de mètres cubes de gaz cette année grâce à son unité flottante de liquéfaction Tango Floating Liquefied Natural Gas (FLNG). En 2025, la production sera portée à 4,5 milliards avec l’accostage d’un nouveau navire d’une capacité d’environ 3,5 milliards de mètres cubes.
Pour la première année, l’exploitation du GNL devrait générer 30 milliards FCFA à l’État congolais, selon les projections contenues dans la loi de finance 2024. Bien plus, afin de garantir un approvisionnement du marché local ENI fournira jusqu’à 3 millions de mètres cubes par jour à la Centrale Électrique du Congo afin de combler les besoins des industriels.
La monétisation des ressources gazières représente une réelle opportunité de croissance pour le Congo, mais devrait aussi « contribuer à la sécurité énergétique de l’Europe », selon ENI. En effet, après l’invasion de l’Ukraine, la Russie a considérablement baissé ses livraisons de gaz à l’Europe amenant le vieux continent à se ruer vers de nouvelles opportunités sur les marchés émergents pour diversifier son approvisionnement.
Le Sphinx