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Nigeria : Mansurah Abdulazeez développe des médicaments anticancéreux à partir de plantes

 

Biologiste moléculaire au centre de recherche en biotechnologie de l’université Bayero de Kano, au Nigeria, ses recherches visent à identifier de puissants agents anticancéreux chez les plantes en Afrique.

En novembre 2018, le gouvernement espagnol lui a décerné son prix Science by Women Fellowship. Et en juin, elle a remporté une subvention nationale de recherche au Nigeria d’un montant de 86 000 dollars Usd du Tertiary Education Trust Fund.

Mansurah Abdulazeez est aussi actuellement maître de conférences au Centre de recherche en biotechnologie de l’université Bayero.

En grandissant, Mansurah Abdulazeez souhaitait devenir médecin, mais elle a fini par étudier la biochimie pendant ses études de premier cycle à l’université Ahmadu Bello de Zaria, au Nigeria. Elle y a obtenu son Master, puis son doctorat, étudiant les activités antihypertensives et anticancéreuses des plantes africaines. Elle a également été chercheuse invitée à l’université de Chiang Mai en Thaïlande pendant six mois dans le cadre de ses recherches de doctorat.

Ces recherches visent à identifier des agents anticancéreux puissants, sûrs et efficaces à partir de plantes au Nigeria. « Nous avons examiné et confirmé les activités cytotoxiques d’extraits d’arbres à baguette (Moringa oleifera) et à corossol (Annona muricata) ainsi que de l’arbuste indigène nigérian Peristrophe bicalyculata sur les lignées cellulaires de carcinome cervical et de carcinome pulmonaire foetal. Nous avons également étudié les mécanismes anticancéreux de ces plantes. Nous avons constaté que ces plantes agissent dans le corps par divers mécanismes: il n’existe pas de mode d’action unique pour toutes les plantes » a fait savoir la biologiste à nature.com.

Selon Mansurah Abdulazeez ces plantes ont un potentiel anticancéreux énorme, en grande partie non étudié. « Des recherches sur des plantes telles que Guiera senegalensis, utilisée par les guérisseurs africains traditionnels et connue sous le nom de «Sabara» par la population locale, ont conduit à la découverte de plusieurs médicaments anticancéreux. À mon avis, cela montre à quel point l’étude des plantes africaines peut aboutir à la mise au point de médicaments précieux »,a-t-elle fait savoir.

PMansurah Abdulazeez a travaillé au sein de l’Institut des neurosciences (CSIC-UMH) d’Alicante (Espagne), sur le projet intitulé «Base moléculaire de la résistance au traitement du cancer du sein triple négatif», dans l’espoir de comprendre la transition épithélo-mésenchymateuse (EMT) dans la progression de l’état métastatique du cancer, qui fait de grands ravages au Nigeria, mais le nombre de chercheurs sur le cancer et la recherche de pointe y sont limités à cause du manque d’expertise et d’équipement.

Patrick Ndungidi

 

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